Le monde du travail a subi de grands changements depuis plus d’un demi siècle.
Certaines évolutions ont marqué leur époque : la réduction du temps de travail, l’automatisation d’une partie de la production, la délocalisation puis la relocalisation (le secteur du textile).
Ces changements ont profondément marqué notre vision du travail et a permis l’émergence de nouveaux métiers pour répondre aux enjeux économiques et sociétaux actuels.
L’avènement d’internet, la montée en puissance de l’équipement numérique, a considérablement ouvert le champ des possibles et a engendré l’éclosion de nouveaux métiers (et de nouvelles fonctions).
Prenons l’exemple du métier de Community Manager. Ce métier a été créé parallèlement à la montée en puissance des réseaux sociaux dans les entreprises. Il fallait trouver une personne créative, ayant une bonne qualité rédactionnelle et capable de transmettre une information auprès d’internautes en respectant la ligne éditoriale mise en place au sein de son entreprise.
Ce métier pourtant déjà connu auprès des initiés, reste à faire découvrir au grand public. Il nécessite également qu’une formation soit élaborée afin de le rendre le plus professionnel possible.
On le voit bien, certains métiers sont nés de l’évolution de nos comportements de consommation et de nos usages. C’est le côté positif de tout changement, la capacité des êtres humains à s’adapter et répondre au défi proposé.
Citons un autre métier tout aussi intéressant à analyser, c’est le chief value officer. Ce nouveau métier est une réponse directe à l’obligation des entreprises de se conformer à un système de gouvernance responsable. Le respect des normes environnementales, la politique RSE et son impact sur les enjeux sociétaux, sont des sujets que le chief value officer doit piloter.
Nous pouvons dire que le métier de chief value officer remplace celui de directeur financier ou directeur administratif et financier (DAF).
Son rôle est d’autant plus important, qu’il est le principal garant de la création de valeur au sein de son organisation. Bien sûr, ses missions chiffrées sont toujours présentes : contrôle et reporting concernant les capitaux de l’entreprise.
Mais sa mission va au-delà des chiffres, grâce à la création de valeur multi-capitaux (capitaux financiers, humains et naturels)
Quelques exemples de nouveaux métiers
Certains nouveaux métiers ont émergé dans un secteur d’activité pour répondre à une contrainte légale, réglementaire ou environnementale.
D’autres ont été créés pour capter de nouveaux marchés et accroître la valeur de l’entreprise.
D’autres, enfin, sont des métiers qu’on n’imaginait pas il y a quelques années, mais qui sont devenus indispensables avec l’évolution de la technologie.
On pourrait penser que les nouveaux métiers sont concentrés dans quelques secteurs précis, mais ce serait une erreur. La preuve avec un nouveau métier créé dans différents secteurs économiques.
- L’agriculture ou plutôt le secteur agro-alimentaire n’échappe pas à l’évolution des comportements notamment en matière de consommation. Si vous avez déjà une expérience professionnel dans le domaine agricole, vous pouvez envisager le métier de merchandiser responsable.
Son travail au sein d’une entreprise de distribution, consiste à faire le lien entre fournisseurs agricoles et consommateurs pour proposer des produits plus écologiques, moins énergivores et avec une meilleure empreinte diététique. Il s’inscrit donc dans une démarche RSE.
- L’industrie innove également pour rester compétitive et assurer sa pérennité. Le secteur industriel est déjà régi par des normes environnementales strictes (rejet de CO2 dans l’air ou traitement des eaux usées) et des politiques RSE bien établies au sein des comités de direction.
Mais les défis sont importants pour ce domaine stratégique, comme le secteur automobile, qui concentre énormément d’emplois et de sous-traitants.
Un des nouveaux métiers qui a vu le jour dans le monde industriel, c’est le chief digital officer. Peu connu, il est pourtant au coeur de toute stratégie d’entreprise afin de conserver ses parts de marché voire d’en gagner. C’est un métier de manager, d’encadrant et reste très proche du directeur pour des raisons stratégiques.
Sa mission première, faire basculer l’entreprise dans l’ère du digital en tenant compte des contraintes d’exploitation.
Ses sous-missions sont dans le désordre : procéder à un audit, analyser les besoins, mettre en valeur les points forts et souligner les axes d’amélioration, proposer des projets innovants, piloter la conduite du changement.
Car tout comme son homologue chief value officer, il a la charge d’accompagner les ressources humaines de l’entreprise dans un projet ambitieux et socialement acceptable.